Les Responsabilités des Plateformes vis-à-vis de leurs Prestataires et Clients Les plateformes de mise en relation entre clients et prestataires indépendants, qu’il s’agisse de voyants, médiums, ou autres professionnels, portent une responsabilité juridique et éthique importante vis-à-vis de leurs partenaires et utilisateurs. Cette responsabilité ne se limite pas à la simple mise en relation : elle s’étend à la gestion de l’indépendance professionnelle des prestataires, à la prévention du favoritisme, et à la protection des données et de l’intimité des clients. De plus, un autre enjeu majeur s’illustre dans la problématique de l’addiction chez certains clients, ce qui soulève des questions complexes quant aux responsabilités de la plateforme et du prestataire. 1- La Responsabilité Professionnelle de la Plateforme vis-à-vis des Prestataires Indépendants Une plateforme de mise en relation ne peut interférer dans les prestations des prestataires qu’elle recrute. Ces derniers doivent conserver leur autonomie et leur indépendance professionnelle. Le praticien, qu’il soit voyant, médium, ou autre, reste le seul maître de ses consultations : il décide de la durée de ses services et des modalités d’interaction avec les clients. Toute pression exercée par la plateforme pour prolonger les consultations ou augmenter les revenus pourrait engager sa responsabilité juridique, en risquant une requalification de la relation en contrat de travail. Cela entraînerait des conséquences légales significatives pour la plateforme, en termes de droit du travail et de protection des travailleurs. 2- Favoritisme et Responsabilité de la Plateforme dans la Mise en Relation Client- Professionnel Lorsqu’une plateforme recommande ou impose un prestataire à un client, elle s’expose à des accusations de favoritisme ou de complicité tacite. Si le client est mécontent de la prestation ou s’il est victime d’abus, la responsabilité de la plateforme, ainsi que celle de ses dirigeants, pourrait être engagée. En dépassant son rôle d’intermédiaire neutre, la plateforme prend une responsabilité accrue sur la qualité des prestations offertes et l’intégrité des professionnels qu’elle promeut. Cela implique une vigilance constante sur la part de responsabilité assumée par la plateforme vis-à-vis des professionnels recommandés. 3- Respect de l’Intimité et des Bonnes Pratiques par la Plateforme Les consultations entre un prestataire et un client relèvent de l’intimité et doivent rester strictement confidentielles. Une plateforme ne peut en aucun cas écouter, enregistrer ou surveiller ces échanges sans l’accord explicite des deux parties. Toute écoute ou enregistrement non autorisé constitue une atteinte grave à la vie privée des clients et expose la plateforme à des poursuites légales. Il est essentiel que les plateformes respectent les bonnes pratiques en matière de confidentialité et assurent un environnement éthique et sécurisé pour leurs utilisateurs. Addiction et Responsabilité des Plateformes et Prestataires : Un Enjeu Éthique et Juridique Un phénomène préoccupant a émergé dans le cadre des services offerts par des prestataires indépendants via des plateformes : celui de l’addiction, où des clients se retrouvent à multiplier les consultations, parfois de manière compulsive. Cela peut entraîner des dépenses importantes et soulève de nouvelles questions éthiques et juridiques. Le Praticien face à ses Obligations Professionnelles Bien que le prestataire soit indépendant, il est tenu à un devoir de vigilance envers l’intérêt de ses clients. Si un praticien incite un client à multiplier les consultations sans raison valable ou profite de sa vulnérabilité pour maximiser ses gains, il peut être tenu responsable d’abus. Un tel comportement peut être qualifié d’abus de faiblesse, voire de faute professionnelle, avec des conséquences graves pour la réputation et la responsabilité du praticien. La Plateforme et sa Part de Responsabilité Lorsqu’une plateforme joue un rôle actif dans la gestion des prestations, par exemple en incitant à prolonger les consultations ou en fermant les yeux sur des comportements abusifs, elle devient co- responsable des dérives observées. Si un client est victime d’un abus de vulnérabilité, la plateforme pourrait être tenue responsable, notamment pour les sommes perçues au titre des consultations abusives, et ce, aux côtés du prestataire. La plateforme ne doit pas seulement assurer la mise en relation, mais également garantir que les pratiques proposées respectent les normes éthiques et juridiques, et qu’aucun abus n'est toléré. En somme, les plateformes ont un rôle essentiel à jouer pour assurer un environnement sécurisé et respectueux des droits des prestataires et des clients. En cas de manquement, la responsabilité peut être partagée entre la plateforme et les praticiens, avec des conséquences juridiques importantes pour les deux parties.
Comment reconnaître un “bon” voyant
Aussi honnête qu’il soit, le voyant, le vrai, peut échouer quand il subit un test cherchant à prouver ses facultés. La divination n’étant pas assujettie à la volonté, c’est uniquement le « don » (faculté immatérielle) qui différencie le vrai du faux. Comment séparer le bon grain de l’ivraie? Il semble que pour la compréhension et la pratique des Arts Divinatoires quant aux personnes qui les consultent, la voyance, la médiumnité, la tarologie etc… Relèvent d’un phénomène conjectural et de ce fait ne peuvent faire l’objet d’aucune certitude. Par conséquent, tous les professionnels qui affirment donner des dates précises quant à la réalisation d’un événement ne peuvent être que mensongers, et ces mêmes professionnels pourraient être poursuivis, dans certains cas, pour la non-réalisation de la prédiction. Le voyant ou le tarologue n’étant pas tenus à une obligation de résultats, le client peut exiger un remboursement quand un praticien lui affirme avec certitude la réalisation de ses prédictions. Le voyant est uniquement là pour guider son consultant dans sa situation présente, soutenir, redonner espoir face aux difficultés qu’il a « perçues» dans sa vision. Cette vision va lui permettre de redonner force et courage à son consultant, une énergie accrue et un dynamisme renouvelé pour mener à bien la conduite de sa vie. On voit donc que le rôle du professionnel honnête et consciencieux est un rôle éminemment social. Et c’est bien parce que les professionnels de la voyance touchent au fait social, que certains d’entre eux s’infiltrent dans ce milieu, rentable et mal protégé. De multiples affairistes, ces commerçants trafiquants de la détresse humaine, officient sans vergogne. Très souvent organisés en véritables industries, ils organisent des réseaux téléphoniques, en plus de leurs publicités mensongères et tapageuses, piégeant ainsi personnes âgées, femmes seules, hommes et femmes perturbés en proie à une misère morale qui les fait se raccrocher à n’importe quel «Maître», «Voyant du siècle», «Mage de pacotille », tous habiles charlatans aux honoraires extravagants. .. Le bon voyant, c’est celui dont les critères de sérieux, de moralité et de compétence sont au-dessus de tout soupçon. En premier lieu, il ne parle pas de lui pour faire durer la consultation: Il respecte la vie privée de son client et s’interdit de la divulguer à son entourage, même le plus intime. Secret professionnel oblige. Le bon voyant informe son client sur ses honoraires, sur la durée de la consultation et le support utilisé. Le bon voyant ne vous débite pas des généralités flattant votre ego et ne vous extorque pas des détails concernant votre vie privée, détails qu’il s’empressera d’enjoliver et qui lui serviront de canevas pour sa consultation. .. Et les anges gardiens? Le bon voyant ne se targue pas auprès de sa clientèle de ses conversations privilégiées avec des «anges gardiens ou guides » avec lesquels il est censé dialoguer à tout bout de champ. Il en est de même avec les « disparus » dont il prétend avec un spiritisme fabriqué consoler les familles endeuillées. Ce processus risque de mettre les consultants sous la dépendance du «praticien». Le bon voyant, c’est celui qui vous révèle, sans vous poser de question, le but de votre appel au téléphone. C’est celui qui vous dévoile des événements passés, présents, et l’état actuel de votre situation en difficulté, qui fait l’objet de votre sollicitation. Le client vient chercher près du voyant un éclairage; son libre-arbitre, toujours intact, choisira la meilleure voie. C’est cela la bonne voyance. Enfin, le consultant doit savoir que les «diplômes», «certificats» et autres distinctions «es qualités » dont le voyant pourrait tapisser les murs de son cabinet n’ont aucune valeur. Dernière mise en garde: Le bon voyant, pourvu d’un DON véritable, s’interdit d’annoncer la mort (soit du consultant, soit de quelqu’un de son entourage ou d’une personnalité publique ) même si ‘‘sa prescience ‘‘la lui suggère. Cette annonce pourrait perturber gravement l’intéressé lui- même et sa famille, il y a là un danger et une faute professionnelle impardonnable, en contradiction avec les principes moraux dont doit faire preuve obligatoirement le bon voyant. Youcef SISSAOUI
Le Spiritisme » Esprit, es-tu là ?”
Allan Kardec croyait en la survivance de l’esprit après la mort : « naître, vivre, renaître et progresser sans cesse, telle est la loi »… Le spiritisme regroupe les rites invoquant les entités non physiques c’est à dire l’âme des morts, les anges ou des démons… Le spiritisme prend forme avec les sœurs Fox, qui en 1848, alertent leurs voisins, après avoir entendu des coups sur leurs murs. Elles s’adonnent aux pratiques des tables tournantes pour communiquer avec les esprits des morts. Le spiritisme évolue et gagne du terrain. Aujourd’hui encore, certains médiums, charlatans illuminés pour le moins, se jouent de leurs clients crédules. Clients en quête de sens, de communication avec leurs proches disparus, ou encore ayant des difficultés à appréhender la mort. Nombreux sont celles et ceux officiant sur les réseaux sociaux, qui sous couvert d’un pseudo don, usurpé ça va de soi, font croire à des personnes mal informées et souvent fragiles, qu’ils sont en mesure de communiquer avec un être cher disparu. Une multitude d’illuminés, pseudo spirites hystériques ou schizophrènes mais néanmoins clientélistes n’hésitent donc pas à scénographier et mettre l’accent sur le côté obscur et énigmatique de la chose pour appâter leurs clients fragilisés. On se retrouve souvent très loin des préceptes d’ Allan Kardec et des sœurs Fox. Le côté spectaculaire gagne du terrain et entraîne avec lui nombre de personnes venus chercher un brin de soulagement. Le spiritisme pratiqué dans le cadre intime d’un cabinet peut apporter dans certains cas et situations, des réponses courtes et apaisantes. Au delà de l’échange, de la communication avec le défunt, s’est développée une dimension thérapeutique. La séance de spiritisme pourrait soigner, panser des plaies, apaiser….. On sait que près de la moitié des français seraient adeptes d’arts divinatoires. Les clients à la recherche d’une solution susceptible de les éclairer lorsqu’ils souhaitent entrer en communication avec leurs défunts, doivent redoubler de prudence et de vigilance car les praticiens peu scrupuleux pullulent sur le net. D’ailleurs ces faux voyants utilisent souvent un pseudonyme, ne montrent jamais leurs visages, pour soi-disant préserver leur vie privée. Ils préfèrent montrer des objets : cartes , pendules, cauris … On ne doit leur accorder aucun crédit , aucune confiance. Les superstitions sont tellement enracinées qu’il devient difficile de faire la part des choses. L’essentiel étant évidemment de respecter la personne venue consulter. Soulever le voile de l’inconnu attise bien des curiosités, chacun est libre de s’y adonner mais encore faut-il se montrer vigilant face aux dérives de ceux qui exploitent ces mystères. L’entreprise charlatanesque qui se joue sur les réseaux sociaux en la matière est colossale. On ne contrôle quasiment rien. Les inepties auxquelles on peut être confrontés via les réseaux sociaux, sont extrêmes et lorsque la réalité nous rattrape, on ne peut que constater les dégâts. La vigilance est de mise. On constate que pour susciter une image positive auprès des adeptes de spiritisme et ainsi augmenter leur rentabilité, les pseudo-professionnels médiums et spirites mettent en place de multiples techniques et stratégies communicationnelles. 51 % de la population mondiale utilise les médias sociaux, la simplification de leur utilisation, les blogs, les forums, les réseaux sociaux, les sites de partage de médias favorisent les interactions sociales via le net. De ce fait, les médiums mobilisent les sites web et les réseaux sociaux afin de communiquer et proposer leurs services et produits payants. Il va de soi que le service qu’ils proposent ne peut être prouvé objectivement et matériellement, et dépend donc de la confiance que le professionnel établit avec son potentiel client. Ce besoin de confiance et de crédibilité est extrêmement réclamé aujourd’hui, et ce, à cause de ces nombreuses fraudes et impostures de charlatans, qui ont alors instauré, au fil du temps, un climat de méfiance. La persuasion du spirite ou médium et les visuels spécifiques qu’il propose, peuvent contribuer à inspirer confiance, crédibilité ou inversement. Le tout est de se montrer prudent dans cette jungle des réseaux sociaux ! Yamina GUEHAM
L’astrologie : une forme de divination comme les autres?
Pour commencer, il convient de se demander de quelle astrologie il est question tant le singulier, en la circonstance est déconseillé, ce que nous avons reproché à Arnaud Esquerre avec son sous-titre, bien trop lapidaire « L’astrologie au XXIe siècle en France » (Fayard, 2013), le contenu de l’ouvrage confirmant d’ailleurs cette impression. Quant au titre principal « Prédire », il nous semble assez provocateur et abusif car les astrologues mettent souvent un point d’honneur à ne pas utiliser ce verbe. Il est clair qu’il y a tout un plan de ce qu’on désigne globalement sous le terme « Astrologie » qui relève de la divination, c’est celui qui traite de la personne et de son thème natal, ce qui est particulièrement palpable au regard d’ l’intitulé des « maisons astrologiques » lesquelles énoncent, en 12 cases, les divers aspects de l’activité sociale alors que les autres techniques de l’astrologie restent davantage abstraites: les noms des dieux-planétes, les Eléments, les signes. Les astrologues qui refusent de voir qualifier leur activité de divinatoire font penser à une chauve souris jouant double jeu ».Je suis oiseau: voyez me ailes … – Je suis souris, vivent les rat »(cf La Fontaine). La carte du ciel qui peut sembler la preuve par excellence de la scientificité de l’astrologie par son respect rigoureux de ce qui apparaît dans le ciel à l’œil nu (du moins jusqu’à Saturne (solaire) de naissance, ne recourt que parcimonieusement aux données célestes et par là même n’aura pas les mêmes prétentions et facultés divinatoires. C’est d’ailleurs, l’astrologie de la personne qui est la plus grosse consommatrice d’astronomie! Plus l’astrologie s’élève au niveau de la Cité et plus ses besoins en astronomie se limiteront. Certes, l’on ne manquera pas de nous objecter qu’une carte du ciel, c’est quand même plus sérieux qu’un tirage de tarot. L’astronomie servirait ainsi de garant, de caution scientifique mais nous sommes familiers avec le principe d’instrumentalisation consistant à conférer à un objet une fonction qui lui est étrangère, le récepteur imposant ainsi sa loi à l’émetteur.(cf La pensée astrologique in L’Étrange Histoire de l’astrologie Paris, Artefact, 1986) Cette carte du ciel reléve de l’astronomie de position et ne vient aucunement valider les connections entre les divers facteurs ainsi positionnés et représenté alors qu’une astrologie cyclique s’intéressant au parcours d’un seul astre sur l’écliptique fera plus sens au regard de la réalité astronomique/ Le mieux est l’ennemi du bien. On aura compris que le thème natal – et plus largement astral sans référence nécessairement au moment de la naissance – n’est qu’un sous produit de l’astrologie et il est fâcheux que ce sous produit ait contaminé toute l’image de l’Astrologie, ce qui est souvent le cas dans bien d’autres domaines et l’on pense au rapport entre le français et l’anglais. Par Jacques Halbronn JHB